La ville de Dakar est engloutie par les eaux. Il semble pourtant qu’en cette période hivernale ce n’est une surprise pour personne. Après les coupures intempestives d’électricité, qui font fortement parler d’elles, il est de coutume dans la nomenclature de la capitale sénégalaise en particulier, et dans le pays tout entier, qu’il y ait quelques averses de pluie. Mais pour le cas échéant, au vue de ce que vivent les bénéficiaires ou victimes de ces eaux, la situation tend vers le déluge. Ces eaux font des heureux lors de leur longue odyssée quand le point de départ est l’univers céleste, et point d’arrivé le sol, pour parler d’atterrissage. Mais font des malheureux quand contrairement à la donne normale on assiste impuissant, à leur amerrissage. Les faits parlent d’eux-mêmes ; Dakar à l’instar de Kaolack, Pikin, Rufisque et autres grandes villes du Sénégal est, dans certains de ces quartiers immergée d’eau avec ces dernières pluies. Pour certaines périphéries, il a suffit d’une seule pluie pour que le niveau monte. Ces quartiers sont pour la plupart répertoriés dans le registre des bidonvilles. Là-bas le désastre est d’une ampleur sans précédent. Ce à cause du fait que la possibilité de se défaire des eaux originaires des pluies antérieures qui ont stagné n’ait, jusqu’à présent malgré les multiples appels au secours, jamais été matérialisée. D’aucuns disent même que beaucoup de ces eaux remontent à 2005 voire 2004. Un environnement propice à l’exubérance de maladies endémiques telle que le choléra a ainsi été offert gracieusement à ces populations qui sont à part entières sénégalaises, et à qui le plus grand soin devrait en principe être administré par "obligation" par l’État ; surtout quand ce ne sont les moyens qui manquent. Pour le reste, des myriades de faubourgs sont passés de zones terrestres à zones marécageuses, modifiant ainsi le mode de vie des populations. Elles doivent désormais pour sortir ou entrer marcher sur une passerelle faite de pierres de fortune, en courant le risque de tomber dans cette eau dont la toxicité est peut-être plus nuisible que celle de l’acide, et la charge virale plus grande que celle du VIH. Ailleurs, dans certains quartiers mieux lotis, c’est le paradoxe quand tome la pluie, on peut observer de petits garçons qui se réjouissent de celle-ci en s’y baignant. Certainement ignorants du malheur des autres, ou tout simplement trop jeunes pour le comprendre; ce n’est sans doute pas à eux que l’on en tiendra rigueur .De plus leur euphorie a tout son sens quand on sait qu’en principe l’eau et source de vie. De l’autre côté sa venue fait peur et lacère les cœurs. Car pour eux, qui dit pluie, dit crue. Donc on reprend avec ce qui est devenu une habitude ; on vide les eaux soit à la main soit à la motopompe. La première possibilité est la plus pratique pour ces personnes qui en sus d’êtres dans un quartier mal loti, non pas de moyen susceptible de répondre à pareille attaque. Au centre -ville de la capitale sénégalaise, quelques rues sont sous les eaux, les véhicules offrent un spectacle nouveau à leur propriétaires qui semblent ne pas trop l’apprécier. Mais là-bas c’est éphémère, ce n’est que pour quelques heures, dans une journée on en parlera plus. Mais dans ces zones appelées banlieues, on ne parlera plus que pluie. Conscientes de l’aphorisme qui dit que toute tout mal a une origine, les politiques tiennent pour responsables de ce chaos, le fait que le Sénégal ne supporte pas les pluies ,et que cette années les différentes aberrations climatiques prévues et observées par les agences de météorologie, convergeaient dans le sens d’une forte pluviométrie. Au sujet des fortes précipitations les populations passent l’éponge, car tout comme les membres du gouvernement elles d’appréhendent bien la science. Mais quant à ce qui est des inondations, elles tiennent pour responsables le système d’évacuation d’eau de Dakar et de l’ensemble du pays qui selon elles est plus que vêtus ; suranné .Il date de l’ère coloniale et n’a pas été refait par l’État depuis. Pour elles la priorité au Sénégal c’est le système d’évacuation d’eau, les égouts, les canalisations qui doivent être refaits. Elles ont ,disent-elles plus que marre des mauvaises odeurs et maladies qui en résultent "nous ne sommes pas des animaux" ont-elles scandé sans retenues devant leur premier ministre lors d'une visite sur les lieux ,après le ras-de-marée. Pour ces populations c’est ce qui passe avant le chimérique projet de la Corniche qui a englouti des dizaines de milliards. C'est cette année seulement, après maintes tractations et tapages médiatiques,que l' on a accordé juste deux milliards pour mettre en place un pseudo plan de secours. Ce qui est non seulement une simple goute d’eau dans cette mer de problèmes si l'on tient compte de l'avis des experts qui estiment qu'il faut 28 de plus pour mettre un terme aux inondations à Dakar et ces agglomérations de manière définitive , mais aussi une intervention médicale après dommages quand on se rappelle du nombre de nos proches qui sont décédés à cause de cette crise que l’on a longtemps tenté d’ignorer et même de noyer.
samedi 29 août 2009
Dakar engloutie par les eaux.
La ville de Dakar est engloutie par les eaux. Il semble pourtant qu’en cette période hivernale ce n’est une surprise pour personne. Après les coupures intempestives d’électricité, qui font fortement parler d’elles, il est de coutume dans la nomenclature de la capitale sénégalaise en particulier, et dans le pays tout entier, qu’il y ait quelques averses de pluie. Mais pour le cas échéant, au vue de ce que vivent les bénéficiaires ou victimes de ces eaux, la situation tend vers le déluge. Ces eaux font des heureux lors de leur longue odyssée quand le point de départ est l’univers céleste, et point d’arrivé le sol, pour parler d’atterrissage. Mais font des malheureux quand contrairement à la donne normale on assiste impuissant, à leur amerrissage. Les faits parlent d’eux-mêmes ; Dakar à l’instar de Kaolack, Pikin, Rufisque et autres grandes villes du Sénégal est, dans certains de ces quartiers immergée d’eau avec ces dernières pluies. Pour certaines périphéries, il a suffit d’une seule pluie pour que le niveau monte. Ces quartiers sont pour la plupart répertoriés dans le registre des bidonvilles. Là-bas le désastre est d’une ampleur sans précédent. Ce à cause du fait que la possibilité de se défaire des eaux originaires des pluies antérieures qui ont stagné n’ait, jusqu’à présent malgré les multiples appels au secours, jamais été matérialisée. D’aucuns disent même que beaucoup de ces eaux remontent à 2005 voire 2004. Un environnement propice à l’exubérance de maladies endémiques telle que le choléra a ainsi été offert gracieusement à ces populations qui sont à part entières sénégalaises, et à qui le plus grand soin devrait en principe être administré par "obligation" par l’État ; surtout quand ce ne sont les moyens qui manquent. Pour le reste, des myriades de faubourgs sont passés de zones terrestres à zones marécageuses, modifiant ainsi le mode de vie des populations. Elles doivent désormais pour sortir ou entrer marcher sur une passerelle faite de pierres de fortune, en courant le risque de tomber dans cette eau dont la toxicité est peut-être plus nuisible que celle de l’acide, et la charge virale plus grande que celle du VIH. Ailleurs, dans certains quartiers mieux lotis, c’est le paradoxe quand tome la pluie, on peut observer de petits garçons qui se réjouissent de celle-ci en s’y baignant. Certainement ignorants du malheur des autres, ou tout simplement trop jeunes pour le comprendre; ce n’est sans doute pas à eux que l’on en tiendra rigueur .De plus leur euphorie a tout son sens quand on sait qu’en principe l’eau et source de vie. De l’autre côté sa venue fait peur et lacère les cœurs. Car pour eux, qui dit pluie, dit crue. Donc on reprend avec ce qui est devenu une habitude ; on vide les eaux soit à la main soit à la motopompe. La première possibilité est la plus pratique pour ces personnes qui en sus d’êtres dans un quartier mal loti, non pas de moyen susceptible de répondre à pareille attaque. Au centre -ville de la capitale sénégalaise, quelques rues sont sous les eaux, les véhicules offrent un spectacle nouveau à leur propriétaires qui semblent ne pas trop l’apprécier. Mais là-bas c’est éphémère, ce n’est que pour quelques heures, dans une journée on en parlera plus. Mais dans ces zones appelées banlieues, on ne parlera plus que pluie. Conscientes de l’aphorisme qui dit que toute tout mal a une origine, les politiques tiennent pour responsables de ce chaos, le fait que le Sénégal ne supporte pas les pluies ,et que cette années les différentes aberrations climatiques prévues et observées par les agences de météorologie, convergeaient dans le sens d’une forte pluviométrie. Au sujet des fortes précipitations les populations passent l’éponge, car tout comme les membres du gouvernement elles d’appréhendent bien la science. Mais quant à ce qui est des inondations, elles tiennent pour responsables le système d’évacuation d’eau de Dakar et de l’ensemble du pays qui selon elles est plus que vêtus ; suranné .Il date de l’ère coloniale et n’a pas été refait par l’État depuis. Pour elles la priorité au Sénégal c’est le système d’évacuation d’eau, les égouts, les canalisations qui doivent être refaits. Elles ont ,disent-elles plus que marre des mauvaises odeurs et maladies qui en résultent "nous ne sommes pas des animaux" ont-elles scandé sans retenues devant leur premier ministre lors d'une visite sur les lieux ,après le ras-de-marée. Pour ces populations c’est ce qui passe avant le chimérique projet de la Corniche qui a englouti des dizaines de milliards. C'est cette année seulement, après maintes tractations et tapages médiatiques,que l' on a accordé juste deux milliards pour mettre en place un pseudo plan de secours. Ce qui est non seulement une simple goute d’eau dans cette mer de problèmes si l'on tient compte de l'avis des experts qui estiment qu'il faut 28 de plus pour mettre un terme aux inondations à Dakar et ces agglomérations de manière définitive , mais aussi une intervention médicale après dommages quand on se rappelle du nombre de nos proches qui sont décédés à cause de cette crise que l’on a longtemps tenté d’ignorer et même de noyer.
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